

SEREA a pu suivre les 2 journées des RNR organisées par l’ADEME les 4 et 5 février derniers, à Paris. Ces rencontres étaient l’occasion de faire le bilan des 5 dernières années de recherche en SSP. Plus de 80 conférences et plus de 50 publications en posters ont été présentées sur 2 jours.
Les résultats de la recherche sur les SSP ouvrent des perspectives sur de nombreux sujets :
- PFAS : Les traitements des PFAS progressent. L’amélioration des performances passera par 3 axes :
- Une meilleure extraction des PFAS (désorption alcool/biopolymère par exemple)
- La concentration des composés pour diminuer les volumes à traiter,
- Le développement des techniques de dégradation (sonocavitation, défluoration solvant-soude, etc.) et une meilleure compréhension des mécanismes de dégradation
- Microplastiques : L’analyses des microplastiques n’est pas ou peu normalisée. Les techniques d’analyses Py-GC/MS et FTIR peuvent être complémentaires. Les additifs des plastiques ne sont pas analysés à ce jour. Par ailleurs, les microplastiques sont détectés en quantités significatives dans les composts issus de boues ou d’OMR.
- Techniques de dépollution :
- Le lavage par biosurfactant permet d’améliorer la biodisponibilité et les performances de la biodégradation in situ
- Les biopolymères présentent des propriétés non newtoniennes intéressantes pour les applications de traitement in situ (la viscosité du fluide varie avec les contraintes appliquées). Ils ouvrent des perspectives pour la mobilisation des NAPL ou la diffusion de réactifs (oxydant par exemple).
- Lessivage des polluants : Des essais d’infiltration d’eaux pluviales en sols pollués indiquent une faible mobilité des HCT et HAP. Certains ETM semblent plus sensible au lessivage, comme l’As, le Cu ou le Pb. Leur comportement reste à modéliser.
- Phytorémédiation : La phytostabilisation apparait comme une bonne solution en contexte post-minier, ou bien sur des friches étendues contaminées par les métaux. Des expériences de phytorémédiation ont également été présentées pour le traitement des composés nitrés ou la dégradation des hydrocarbures.
- Le projet CO2POL vise estimer les émissions de GES liés à la dépollution. Une méthode normalisée reste à définir.
- L’évaluation de la toxicité des polluants et la bioaccessibilité. De nombreuses études sur le transfert des polluants vers les végétaux ont été présentées. Les avancées de la recherche en bioaccessibilité/biodisponibilité, notamment avec les tests in vitro UBM devrait permettre leur intégration dans la prochaine version de la méthodologie SSP attendue en 2025.
- Les transferts des polluants gazeux du sol. Des études ont notamment été présentées sur l’influence des intempéries sur le dégazage, ou sur la modélisation de transferts vers les bâtiments.
- Les gestion et l’aménagement des friches, avec des outils de diagnostic pour mieux zoner les aménagements par usage.